Fatima Meflahi, conseillère en insertion à l’espace Angela Davis de Tremblay : Je suis Fatima Meflahi et je suis une ancienne apprenante de l’École des Nouveaux Monde. Je suis actuellement certifiée conseillère en insertion sociale et professionnelle.
Olivier Boisson, président délégué de l’École des Nouveaux Mondes : La mission, c’est le retour à l’emploi. Ce qu’on s’est dit très vite, c’est qu’à l’École des Nouveaux Monde, on venait pour apprendre un métier, mais on a aussi tout un travail sur soi-même qui va être une clé de succès de son intégration dans l’entreprise. Donc, on a intégré nous, dès le départ, un travail important sur ces questions-là et avec deux méthodes un peu originales et un peu différentes qui sont le théâtre – le théâtre comportemental – et le jeu.
Ce qu’on veut proposer aux jeunes et aux moins jeunes qui viendraient étudier à l’École, c’est de la diversité. Est-ce que j’ai envie d’être manutentionnaire d’œuvres d’art ? Est-ce que j’ai envie d’être agent de restauration ? Est-ce que j’ai envie d’être conseiller en insertion ? Est-ce que j’ai envie d’être jardinier ? À l’École des Nouveaux Monde, je vais trouver toute une palette de métiers proposés.
Aujourd’hui, à l’École, on accueille essentiellement soit des personnes qui sortent du système scolaire, sans projet de formation, sans envie de métiers particuliers, soit des personnes qui sont en reconversion, donc qui sont plus âgées, qui ont laissé tomber leur métier précédent et qui cherchent un nouveau parcours professionnel, et également des personnes en situation de handicap.
Fatima Meflahi : J’étais professeure des collèges, et puis en 2021, j’avais envie de m’orienter vers le domaine social. On a été vraiment accueillis, accompagnés du début jusqu’à la fin à l’École des Nouveaux Mondes, jusqu’à l’obtention de nos titres.
Olivier Boisson : Nous, on croit que l’alternance est la voie royale du retour à l’emploi. Parce que justement, pendant les huit mois de formation, pendant les douze mois de formation, on est déjà en entreprise.
Fatima Meflahi : Je ne vous cache pas que c’était vraiment un peu sportif. On a été aidés par l’École parce qu’il y a eu un travail très étroit avec les responsables de la mise en relation avec les entreprises, qui nous proposaient fréquemment des entretiens.
Olivier Boisson : Nous, notre porte d’entrée, c’est le besoin de l’entreprise. Donc on a des partenaires entreprises qui acceptent de prendre en formation entre dix et quinze personnes et à partir de là, on s’occupe du reste.
Le Crédit Coopératif, c’est notre banque depuis très longtemps et c’est la banque avec laquelle on a développé le plus d’activités. Pourquoi ? Parce que sur nos projets, l’École des Nouveaux Mondes, on en a d’autres aussi, qui sont quand même vraiment des projets… on appelle ça « à impact », en tout cas avec une utilité sociale qui est assez évidente, on parle la même langue. Donc déjà, c’est intéressant de travailler avec un partenaire qui s’intéresse à vous.
Axel Detammaecker, direction du développement du Crédit Coopératif : Aujourd’hui, on accompagne plus de 2000 clients dans le secteur de la formation, de l’enseignement et de la recherche. On ne cherche pas la nouveauté pour la nouveauté, on cherche de la nouveauté pour accompagner des bénéficiaires. Dans l’exemple très concret de l’École des Nouveaux Mondes, c’est une innovation qui est au service de l’inclusion de personnes qui sont éloignées de l’emploi.
Olivier Boisson : Donc, globalement, on a un taux d’employabilité de 93 %. 93 % des personnes qui quittent l’École se voient proposer un emploi.
Fatima Meflahi : Ce sentiment d’aider la personne, de l’accompagner, de l’accueillir, être dans l’empathie, répondre à un besoin : en fait c’est quelque chose qui était inné en moi, et là, ça se répand de plus en plus.